Son nom Candraghaṇṭā
signifie « Celle qui agit au moyen de la Lune et de la cloche ».
Description : Candraghaṇṭā est assise sur un tigre en position de guerrière. Elle a dix mains dont certaines sont puissamment armées d’un arc, d’une flèche, du trident, d’une épée recourbée et d’une massue pour le combat. Elle possède également des attributs rituels tels qu’un rosaire, un lotus et un kamaṇḍalu. Elle adresse à ses adorateurs le geste de bénédiction (varada mudrā) et le geste de protection (abhaya mudrā) qui écarte toute peur. Son teint est doré et lumineux. Elle ouvre son troisième œil.
Candragaṇṭhā est la troisième forme de la déesse Durgā vénérée le troisième jour des Navarātrī. Elle représente l’énergie du mental dans sa forme lumineuse et positive. En effet, elle porte un croissant de lune sur son front, indiquant que l’énergie commence à croître progressivement pour devenir propice à l’initiation d’un nouveau départ, de nouveaux projets, comportements… Pour cela, elle affiche toute sa vaillance et son courage en siégeant sur un tigre.
Le croissant de lune sur le front de cette déesse nous indique en ce jour que l’énergie féminine s’associe à l’esprit (le mental) car il est temps d’entrer dans plus de clairvoyance. Elle sonne l’heure d’un nouveau départ, une réorientation du mental vers une vision renouvelée des choses, symbolisé par le croissant de lune, d’où son nom Candraghaṇṭā. Cette phase de la Lune est liée aux renaissances et à la façon dont nous agissons pour nous reconnecter à notre véritable essence divine.
Candraghaṇṭā est l’incarnation de la bravoure et possède une grande force. Prête pour mener son combat, elle fait aussi sonner sa cloche pour informer les démons de sa présence, de sa préparation pour le combat et reste en position de vigilance. Dotée des attributs essentiels de la pratique rituelle, elle nous invite à poursuivre la purification débutée les deux précédents jours. Son teint doré lui confère un visage ayonnant de lumière divine et son aura nous renvoie à la puissance potentielle d’action.
En ce troisième jour, la sādhanā des Navarātrī (la pratique spirituelle observée pendant les 9 jours dédiés à Durgā) consiste à débuter concrètement le combat contre les idées noires, les angoisses, les défauts… Comment ? En activant le son purificateur de notre propre cloche intérieure, tout en utilisant les « armes » de la purification rituelle et mantrique pour nous protéger des énergies négatives extérieures et de celles que nous générons intérieurement, parfois malgré nous.
Pour qu’à la fin de cette période de neuf jours nous puissions ressentir une harmonie intérieure, propice au changement que nous espérons, il est essentiel de :
. réveiller le guerrier de la vigilance et du discernement qui sommeille en nous,
. ne pas hésiter à utiliser « sa propre cloche intérieure » pour repousser l’énergie négative et les démons (défauts) intérieurs qui nous habitent, puis stopper les fluctuations du mental,
. rechercher la paix intérieure tout en gardant un cœur intrépide.
MANTRA DU 3e JOUR
ॐ देवी चन्द्रघण्टायै नमः
om devī Candraghaṇṭayai namaḥ ||
récitation 108 fois minimum (ou 2 x 108… ou 3 x 108….)