Kūṣmāṇḍā

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Kūṣmāṇḍā

Son nom Kūṣmāṇḍā
signifie « Celle par laquelle le monde apparaît ».

Description :  Kūṣmāṇḍā siège sur un lion. Elle a huit bras dont quatre sont puissamment armés, comme le disque, la massue, l’arc et la flèche, et quatre autres dotés de pouvoirs créateurs tels le  kamaṇḍalu contenant l’eau rituelle, le pot du précieux nectar de vie, le rosaire ainsi que le lotus. Son teint a la couleur de l’or illuminé par son sourire. Le chiffre huit est étroitement lié à cette déesse car il est le nombre de Lak, la déesse de la lumière et de la Prospérité.

Kūṣmāṇḍā  est la quatrième forme de la déesse Durgā vénérée le quatrième jour des Navarātrī. Elle représente l’énergie par laquelle toute vie apparaît, comme l’indique son nom par les trois mots qui le composent : Ku en sanskrit fait référence à ce qui est tout petit, uṣma à la chaleur et anda à l’oeuf. Son nom est aussi celui du fruit la calebasse, une catégorie de courge que l’on trouve dans les régions tropicales. Ce fruit est associé à la fertilité car ses graines sont très nombreuses et sa forme est ronde comme la terre. Kūṣmāṇḍā  apporte, en ce jour, l’espoir d’une nouvelle vie et de nouvelles créations. Son pouvoir est immense : par la seule force de son sourire, elle ouvre la voie à ses adorateurs. C’est elle qui ébauche et façonne les attentes justes et élevées de la pensée, simplement grâce à l’énergie du coeur et de la joie, une puissance qui émane de son sourire divin. On dit d’ailleurs que Kūṣmāṇḍā a créé l’anda avec son sourire lumieux.

En ce quatrième jour, la sādhanā des Navarātrī (la pratique spirituelle observée pendant les 9 jours dédiés à Durgā) consiste à nous connecter à l’énergie du coeur et à la joie. Cette déesse règne sur l’anahata chakra, le chakra du coeur et nous incite à sourire tout en cultivant notre foi et notre dévotion à Durgā. chemin spirituel qu’elle propose est empreint d’amour, de joie, d’empathie et de compassion. Elle nous enseigne que, face aux épreuves de la vie, plutôt que de céder à la tristesse, à la colère ou à toute autre émotion sombre et déstabilisante, nous devons préserver ce sourire intérieur et l’offrir aux autres. Car c’est en donnant avec le cœur, en illuminant autrui par notre sourire, que nous pouvons espérer recevoir l’aide divine et gagner les batailles de la vie.

Pour qu’à la fin de cette période de neuf jours nous puissions ressentir une harmonie intérieure, propice au changement que nous espérons, il est essentiel de :
. continuer le travail de vigilance, de canalisation et de détachement du mental,
. cultiver la paix intérieure en focalisant son esprit sur la région du coeur pour désarçonner nos « démons » intérieurs,
. relativiser chaque situation difficile en pratiquant le sourire « extérieur » et le sourire « intérieur »