Sarasvatī

Sarasvatī
Déesse des Arts, de la Connaissance et de la Parole

Toute vêtue de blanc, la Déesse Sarasvatã est subtilement reliée à la lumière et à la pureté du guõa sattva dont elle est la belle représentante. Le blanc laiteux de la Lune et le jaune très pâle du jasmin sont les couleurs dont elle se pare ; elles lui donnent une apparence éthérée à la fraîcheur éternelle. Épouse du Dieu Brahmā, le Créateur, la déesse Sarasvatī est aussi désignée sous d’autres noms évocateurs de sa personnalité :

  • Brahmī            Celle de Brahmà,
  • Vedamatā La Mère du Veda,
  • Varadā Celle qui exauce les vœux,
  • Vage÷varī La Souveraine de la parole.

Sarasvatī est représentée siégeant sur un grand lotus blanc, symbole de la pureté et du détachement nécessaires pour accéder et se désaltérer à la source de toute connaissance. Comme son époux Brahmā, elle a quatre bras : d’une main elle tient la vīna, l’instrument à cordes au son mélodieux mystique et profond, tandis que l’autre en joue. Elle tient aussi un mālā de cristal qui invite son adorateur à se concentrer et à discipliner son mental pour chasser toute pensée perturbatrice. Dans sa quatrième main, elle tient le Veda qui recèle toute la connaissance du monde. Par la récitation de son mantra, son adorateur peut arpenter, en toute sérénité, le chemin de la connaissance. A travers sa forme et ses attributs, Sarasvatī aide son adorateur de mettre fin à toutes les formes d’ignorance qui le maintiennent fatalement dans la souffrance.

La beauté de Sarasvatã est à la fois mystérieuse et évidente, à l’image des connaissances qu’elle révèle. En cela, elle incarne :

  • la connaissance artistique sensible ; elle inspire la fluidité de la pensée éthérée de connaissances et de raffinement qui façonne la culture et le savoir. Par son énergie, le son au summum de sa perfection quand il jaillit de l’instrument du musicien aguerri ;
  • la connaissance intellectuelle des étudiants et celle menant aux découvertes, aux innovations et aux réalisations dans tous les domaines ;
  • la connaissance spirituelle, source d’épanouissement, de réalisation et de libération.

Sarasvatî rivière sacrée – Parole Sacrée

 Les sages l’ont toujours invoquée comme la personnification de la rivière mythique du même nom, la rivière Sarasvatī. Dans les temps védiques, son nom était aussi sacré que le Gange. Cette rivière coulait dans le grand désert du Thar qui s’étend dans l’État du Rājasthan, au nord-ouest de l’Inde. Bien qu’aujourd’hui asséchée, cette rivière est toujours considérée comme vivante et continuerait de s’écouler au plus profond de la terre pour s’unir au Gange et à la rivière Yamunā, précisément à Prayàgràj (Allahabad), juste à l’endroit précis où le Mahā Kumbha Parva le Grand bain du pèlerinage de la Kumbha Melā est pratiqué par des millions de pèlerins.

La déesse Sarasvatã incarne aussi la prière védique aux sonorités divines, dont les fréquences vibratoires pénètrent toutes les formes de vie. Elle est aussi bien vāk, la Parole sacrée, le grand mantra védique Gàyatrī regorgeant de connaissances infinies, que la simple parole dépouillée de toute négativité qui apaise et vivifie.

Voir aussi :

Vasant pancamī
108 noms de Sarasvatī

Sarasvatī mantras
Sarasvatī āratī
Yantra-méditation sur Sarasvatī