Son nom Kālarātrī
signifie « La nuit sombre, la nuit du temps »
Description : Kālarātrī a pour monture un âne. Son corps est noir et sa chevelure défaite. Elle a quatre bras. Sa main supérieure droite forme le geste qui apaise tandis que sa main inférieure droite forme le geste de bénédiction. Sa main supérieure gauche est armée d’une grande faucille dotée d’un œil, tandis que sa main gauche inférieure tient fermement un grand clou métallique.
Kālarātrī est la septième forme de la déesse Durgā, vénérée le septième jour des Navarātrī. Elle apparaît sous les traits d’une déesse dont l’apparence peut surprendre. Elle est en réalité la dernière énergie guerrière (combative) qui intervient dans le processus de la sādhanā des Navarātrī. Lorsque nous avons atteint l’étape de Kātyāyanī, la veille, nous avons déjà maîtrisé le mental et affaibli l’ego et la peur. Mais une dernière étape est encore nécessaire pour atteindre le but fixé.
Kālarātrī apparaît redoutable et effrayante pour nous montrer qu’il nous faut à présent vaincre le temps et la mort. Tant que nous sommes soumis au temps et que nous redoutons la mort — qu’il s’agisse de la nôtre, de la fin d’une chose, d’un être cher, ou d’une situation… — nous restons limités. Kālarātrī nous montre nous devons nous placer hors du temps et de son influence sur le mental. En la priant, nous entrons dans l’immortalité, en quête de toutes les transcendances, dans la voie de la joie éternelle. Les sages et sadhus méditent et prient dans les champs de crémation, des lieux impressionnants et obscurs, où la peur et la mort se côtoient, afin maîtriser leur peur et renforcer leur lumière intérieure. Ils jouent ainsi avec la mort pour mieux atteindre l’immortalité de leur âme.
En ce septième jour, la sādhanā des Navarātrī (la pratique spirituelle observée pendant les neuf jours dédiés à Durgā) consiste méditer sur ce message très clair que nous livre cette déesse, très proche de l’énergie de la déesse Kālī : l’obscurité et la peur de la mort n’ont plus de prise sur le chemin victorieux des Navarātrī.
Pour qu’à la fin de cette période de neuf jours nous puissions ressentir une harmonie intérieure, propice au changement que nous espérons, il est essentiel :
. de méditer sur les peurs qui nous habitent, qu’elles soient liées à la mort, à l’inconnu ou à toute autre forme d’obscurité personnelle,
. d’allumer une lampe en présence de l’image ou d’une représentation de Kālārātrī pour symboliser la lumière divine qui élimine l’obscurité. Regardez la flamme pour mieux intégrer que toutes les zones sombres de votre être peuvent être éclairées par la grâce de cette déesse,
. de réciter, pendant la nuit, le mantra de Kālarātrī c-dessous, au minimum 1 008 fois,
. d’invoquer la grâce et les pouvoirs de Durgā au moyen de la récitation de son mantra « om aim hrīm klīm Cāmuṇḍāyai vicce« , au minimum 108 fois.