Gaṇeśa Jayantī

ganesha clean affiche 2016

LUNDI 2 SEPTEMBRE 2019 (jour de Gaṇeśa Jayantī)

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2019 (fêté à Dharma Sangh)

 

 

Fils du dieu Śiva et de la déesse Pārvatī, Gaṇeśa est le Maître des Obstacles, de la Connaissance et du Bonheur. Son nom est formé de gaṇa qui veut dire le tout, l’ensemble et de iśa qui signifie le Maître.

Il est le Maître de Toutde ce qui forme un Tout », la totalité qui est Dieu. Gaṇeśa est le Maître de toutes les catégories d’êtres et de créatures vivant dans les trois mondes de notre tradition : terrestre, intermédiaire et divin. Son influence s’exerce sur tous les plans, du plus grossier au plus subtil. Il est appelé pour cela Gaṇapati le Maître des troupes.

Gaṇeśa est le dieu au visage d’éléphant Gajānana doté d’une seule défense, d’un corps humain au ventre proéminent, de quatre bras tenant les armes et les attributs liés à ses pouvoirs et qualités : le lasso, la hache, le croc à éléphant ; il est associé au svāstika, le puissant symbole de prospérité et de protection. Gaṇeśa adresse à son dévot les gestes mudrā du don et celui qui ôte toutes craintes. Il se déplace sur une petite souris pour rappeler que le grand et le petit, comme toutes les paires d’opposés, sont faits pour se compléter et non pour se rejeter.

Parce que Gaṇeśa est doué du pouvoir d’écarter les obstacles les plus insurmontables, son image est installée dans les maisons, près du seuil, ainsi qu’à l’entrée des villages. Pour cette même raison, il est toujours invoqué, avant tous les autres dieux, au début de chaque journée, d’un rituel, d’un travail ou d’un voyage. Il est également vénéré en tant que Vighneśvara, le Maître des Obstacles, levant une à une les entraves qui se dressent dans la vie quotidienne et dans la quête spirituelle de ses dévots. Il est en cela Vināyaka le meilleur des Guides.

Il est aussi le Maître de la connaissance qui rédigea, sous la dictée du Sage Ṛṣi Vyāsa, le grand poème épique du Mahābhārata. Et, si Gaṇeśa est un dieu védique, il a toute sa place dans les récits des Pūraṇa, dont plusieurs rendent compte de sa naissance, expliquant ainsi l’origine de sa tête d’éléphant.  Selon l’un d’eux, sa mère la déesse Pārvatī l’a créé à partir de sa propre peau pour monter la garde devant sa porte. En effet, son époux Śiva, avait l’habitude de venir pendant qu’elle prenait son bain. Quand Gaṇeśa voulut l’empêcher d’entrer, Śiva furieux, lui coupa la tête. Mais voyant la détresse de son épouse, Śiva promit de rendre la vie à son fils en remettant la tête de la première créature qu’il rencontrerait. Et, ce fut un éléphant.

Les récits des Pūraṇa parlent de sa naissance et de sa vie comme y figurent ceux de chaque dieu et déesse. A travers eux, toutes les divinités Gaṇeśa, Śiva, Viṣṇu, Hanumān, Durgā, Lakṣmī… semblent si différents mais en réalité, ils sont identiques. En Inde nous disons que :

Dieu est partout comme le lait dans la vache,

mais il se trouve toujours visiblement en un seul endroit.

Les dieux ont été façonnés au fil des âges de création pour l’énergie et l’idéal divin qu’ils incarnent. Ils nous offrent des symboles, des armes et attributs pour inspirer l’énergie qui provient des sphères divines. Depuis des millénaires, la naissance de ces dieux est fêtée chaque année pour ne pas les oublier, pour maintenir  la foi de chacun toujours aussi vivante. Le jour où un dieu « prend  forme », il devient plus puissant aux yeux de son adorateur, extérieurement par la vénération de sa forme et intérieurement par l’amour et la foi qu’il réactive dans son cœur. Les dévots savent ainsi que les jours de Jayantī (de la naissance d’un dieu) sont très bénéfiques. Ils y consacrent toute leur énergie et maintiennent leur mental fixé paisiblement sur son image. Ils le prient, jeûnent, font des offrandes et se libèrent de l’emprise du monde quotidien et ordinaire. Ce sont autant de moyens pour cultiver l’amour, la joie et la paix. Car c’est par le chant, la prière, la récitation des mantras et l’amour pour les dieux que le mental peut se purifier progressivement et qu’il est alors possible d’accéder à un plan supérieur de conscience.

 Les mantra de Gaṇeśa

Les mantra de Gaṇeśa sont récités ce jour-là pour la simple adoration du dieu, obtenir ses belles qualités, lui demander son aide ou encore pour obtenir des réalisations concrètes. Récitez l’un de ces mantras, 108 fois par jour minimum, à l’aide d’un mālā, rosaire, de grains de rudrākṣa :

oṁ gaṃ |
(bījā mantra)

 oṁ śrī Gaṇeśa  namaḥ |
 (pour son adoration et obtenir ses qualités)

 oṁ Vighneśvarāya namaha |
 (pour écarter les obstacles de la vie en vue d’une réalisation)

 

La pūjā en cinq étapes de Gaṇeśa

Votre pūjā peut être célébrée le matin ou à l’heure de la naissance de Gaṇeśa, à 12h00. Au réveil, dirigez vos premières pensées pour Gaṇeśa. Si vous le pouvez, levez-vous une heure avant le lever du soleil, car c’est le moment le plus propice à la concentration et à la méditation sur Gaṇeśa. Après avoir été aux toilettes, prenez un bain ou une douche, mettez des vêtements propres, couleur orangé si possible. Sur une petite table caukī recouverte d’un tissu rouge ou orangé, placez votre statue de Gaṇeśa face à l’est, puis les aliments, ingrédients et objets qui vous sont nécessaires pour ce rituel. Vous allez offrir successivement : l’eau de purification, des poudres kumkum, sindūra et abīr, les fleurs (rouge, jaune ou orangé), quelques bâtonnets d’encens, une petite lampe de beurre clarifié ainsi que des fruits et des friandises. A l’occasion de Gaṇeśa jayantī, il est préférable de se procurer une nouvelle statuette de Gaṇeśa si elle est installée dans un commerce. L’ancienne statue ne doit surtout pas être jetée mais immergée dans une rivière.

Voici les cinq étapes de la pūjā et leur mantra d’offrande et retrouvez dans le livre Gaṇeśa dieu védique, aux Editions Shastri (voir couverture ci-dessous) les phases successives de préparation et de célébration de ce rituel.

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Ce qui importe avant tout est la bhakti, l’amour et la dévotion dont vous nourrirez chacun de vos gestes et chacune de vos paroles.

 Offrandes pour Gaṇeśa à apporter dans le temple

  • fleurs et fruits couleur jaune orangé
  • sucre de canne – noix de coco – bananes – oranges
  • tissus ou vêtements jaunes – dhals jaunes
  • herbe dhurva
  • Laddhu et surtout des modaka

Pourquoi Gaṇeśa aime-t-il tant les modaka dont le seul goût procure tant de joie ? Cette histoire, tirée des Pūraṇa, nous l’enseigne :

Un jour, Brahmā se présenta devant Śiva, tenant à la main un modaka fait d’amṛta, le céleste élixir. Dès qu’ils virent la divine sucrerie, Gaṇeśa et Kārtikeya la désirèrent. Ils commencèrent à se quereller, car ils ne voulaient pas la partager. Chacun voulait le modaka pour lui tout seul. Pārvatī ne fit qu’attiser leur rivalité lorsqu’elle décrivit les qualités de ce gâteau peu ordinaire : celui qui le mangerait ou se contenterait de le respirer acquérait les qualités de l’écrivain, de l’artiste et du savant et obtiendrait la connaissance des textes sacrés nommés Śàstra et Tantra. Śiva se trouva fort ennuyé. A qui allait-il donner le modaka ? Il n’y en avait qu’un alors que deux enfants le convoitaient ! Pour les départager, Śiva eut l’idée de leur demander d’accomplir le tour de l’univers. Le valeureux Kārtikeya s’élança sans tarder sur son paon. Gaṇeśa, quant à lui, resta sur place à réfléchir, puis il accomplit sept tours de ses parents. Lorsque Kārtikeya revint, hors d’haleine, il trouva son frère en train de manger tranquillement le divin gâteau.

Gaṇeśa accorde : 

  • la protection générale du foyer, de la maison des influences négatives ou de toutes autres intrusions malintentionnées.
  • la réussite d’un travail ou d’une œuvre intellectuelle,
  • la fin des obstacles qui se présentent dans la vie (retards et blocages quel que soit le domaine),
  • la perception juste et consciente de la réalité,
  • le renforcement de la foi et l’amour en soi.

Voir aussi Verset de Gaṇeśa

108 noms de Gaṇeśa

Mantra de Gaṇeśa

                                                                                                                        Aux Editions Shastri

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